En chiffres : Le commerce de détail selon l'insee

Avec environ 443 000 entreprises, le commerce de détail représente près des deux tiers de l’ensemble du commerce comprenant également le commerce de gros et le commerce automobile. Ces entreprises ont réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 496 milliards

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Impacté par la crise, le commerce de détail enregistre depuis 2009 des contre-performances avec des évolutions largement inférieures à l'avant crise (+ 2,2 % entre 2000 et 2007, - 1 % en 2009, + 1,7 % en 2010, + 1,2 % en 2011 et + 0,1 % en 2012), mais reste toutefois un secteur porteur pour les créateurs d'entreprise. En 2011, le taux de marge commerciale était de 28 % dans le commerce de détail (vs 13 % dans le commerce d'automobile et 21 % dans le commerce de gros).

Essentiellement des petites entreprises


Le secteur du commerce de détail comptait en 2011 quelque 443 000 entreprises. Parmi ces unités commerciales, les entreprises individuelles sont majoritaires (55 %), ce qui explique sans doute pourquoi la quasi-totalité des entreprises du secteur du commerce de détail sont de petites tailles puisque 97 % comptent moins de 10 salariés. Au total, le commerce de détail emploie 1,4 million de salariés en équivalent-temps plein, soit la moitié de l’emploi dans le secteur du commerce (900 000 salariés pour le commerce de gros, 350 000 salariés pour le commerce automobile). Dans le commerce de détail, la main d’oeuvre est très féminisée (près de 60 % de femmes) et jeune (30 % de moins de 30 ans) et compte beaucoup d’employés (47 %). Le temps partiel est fréquent (35 %). Les non-salariés du commerce de détail représentent 17,4 % des emplois. Si en 2012, l’emploi salarié a diminué dans les trois grands secteurs du commerce, l'Insee précise que « dans le commerce de détail, la baisse de 0,4 %, soit une perte de 6 200 salariés, fait suite à deux années de hausse. » Globalement, la part des frais de personnel dans la valeur ajoutée est de 75 %.

Un secteur, des secteurs


Selon la classification de l'Insee, le commerce de détail comprend 4 grands secteurs qui représentent 87 % de la valeur ajoutée de l’ensemble du commerce de détail :

  • Le secteur du commerce de détail en magasin non spécialisé regroupe les magasins à prédominance alimentaire non spécialisés (les grandes surfaces à dominante alimentaire, hypermarchés, supermarchés, magasins multi-commerce) et les grands magasins. Ce vaste secteur réalise à lui seul 35 % de la valeur ajoutée de l’ensemble du commerce de détail.
  • Le secteur des autres commerces de détail en magasin spécialisé regroupe notamment les commerces d'équipement de la personne comme l’habillement-chaussure et les produits pharmaceutiques. Ce secteur génère 34 % de la valeur ajoutée du commerce de détail.
  • Le secteur du bricolage et de l’équipement du foyer regroupe les commerces de bricolage, d'information et communication, meubles, etc tous formats. Ce secteur génère 13 % de la valeur ajoutée du commerce de détail.
  • Le secteur du commerce de détail alimentaire en magasin spécialisé qui génère 5 % de la valeur ajoutée du commerce de détail.

Le reste de la valeur ajoutée est réalisée par le commerce hors magasin, la vente à domicile, ou encore la vente à distance.

Un taux de marge fluctuant entre 11 et 38 %


Si le taux de marge commerciale est de 28 % en moyenne dans l’ensemble du commerce de détail, ce taux varie énormément entre les secteurs. Ainsi, dans les commerces de détail de carburant, le taux de marge s'établit à 11 % en moyenne. Dans les magasins non spécialisés, le taux de marge grimpe à 19 %. Dans les commerces de détail en magasin spécialisé, dans le secteur du bricolage et de l'équipement du foyer, le taux de marge est nettement plus élevé (38 %). Ces moyennes cachent toutefois de grandes variations inter-secteur selon notamment la forme de vente et les produits. Ainsi, comme le note l'Insee, le taux de marge « est plus élevé dans les petits commerces, dont les coûts de distribution sont plus élevés, que dans les grands réseaux de distribution ». Globalement, le taux de marge est toujours plus élevé pour les formes de ventes sans magasin : 39 % pour la vente à distance, à domicile et par automate, et 40 % pour les ventes sur éventaires et marchés.

L'alimentaire génère le plus de chiffre


En 2012, le commerce à dominante alimentaire en magasin a généré à lui seul 243 milliards d'euros, alors que le commerce non alimentaire en magasin générait 225 milliards et le commerce hors magasin 28 milliards. Cette suprématie de l'alimentaire cache toutefois pour 2012 une baisse de forme puisque les ventes diminuent de 0,8 % en volume tandis que les ventes en volume de l’ensemble des magasins non alimentaires spécialisés progressent de + 1,0 %. Globalement, en 2012, les ventes (TTC) du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) progressent de 2,0 % en valeur, mais sont stables en volume (+ 0,1 %).

Dans le détail, pour le commerce à dominante alimentaire en magasin, 184 milliards d'euros ont été générés par les grandes surfaces d'alimentation générale, 44 milliards par l'alimentation spécialisée et l'artisanat commercial, et 15 milliards par les petites surfaces d'alimentation générale et les magasins de produits surgelés.

Pour le commerce non alimentaire, les magasins spécialisés dans les équipements du foyer totalisent 54 milliards d'euros, les pharmacies, articles médicaux et orthopédiques 42 milliards d'euros, l'habillement chaussures 35 milliards d'euros, les biens culturels et de loisirs 21 milliards d'euros, les autres équipements de la personne 19 milliards d'euros, les carburants 18 milliards d'euros, les équipements de l'information et la communication 7 milliards d'euros. Les grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés génèrent quant à eux en 2012 8 milliards d'euros.

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