2014, année pivot pour l'alimentaire ?

Des changements majeurs dans le commerce alimentaire

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D'un point de vue économique, le 21ème siècle sera numérique ou ne sera pas. Les mutations enclenchées dès les années 1970 par la révolution informatique, puis accélérées par le développement d'internet prennent forme sous nos yeux. Aujourd'hui, les enseignes apprennent à s'adapter au consommateur 2.0. Pour qui souhaite se lancer dans la création d'une entreprise en franchise, il est important d'être conscient de l'état de flux dans lequel se trouvent nos modes de consommation.

La révolution de la distribution

Tous les franchiseurs le savent : le multicanal est la stratégie de l'avenir. Avec un taux d'équipement en appareils mobiles des foyers et des personnes en constante augmentation, la consommation via internet sera bientôt prépondérante. Mais cela n'est pas qu'une question de nouvelles technologies. La crise aidant, les consommateurs ont appris à se servir du web pour comparer les prix, rechercher les bons plans et s'échanger des avis sur les produits qui les intéressent. N'en déplaise à Amazon, qui se veut encore un grand magasin global pour tous types de produits, les internautes n'hésitent pas à faire leurs achats un peu partout. C'est ainsi que les enseignes de la grande distribution voient leurs chiffres d'affaire s'éroder et leurs clients leur échapper - au moins en ce qui concerne une partie de leur offre. Et la solution à ce problème n'est pas simplement de baisser les prix. Les marges ne pourront pas se réduire indéfiniment sans porter atteinte à la performance des réseaux. Il faut anticiper la révolution de la consommation et trouver les meilleurs solutions pour satisfaire la clientèle du 21ème siècle.

Des solutions variées

Au jour d'aujourd'hui, les grandes enseignes ont mis en place des solutions sur tous les fronts. On automatise les entrepôts pour réduire les coûts et simplifier la logistique (chez Super U par exemple) ; on réfléchit à l'offre pour proposer des variations régionales au catalogue et encourager les producteurs locaux ; on professionnalise les métiers de bouche et on ouvre plus de magasins de proximité.

Chez Auchan et Carrefour, les politiques de ressources humaines ont été remaniées. La part de personnel en magasin a été augmentée pour améliorer le contact et l'expérience client, tout en réduisant significativement le nombre de postes dans les services fonctionnels. Pour améliorer l'efficacité des structures elles-mêmes, les réseaux ont également raccourci les niveaux décisionnels et démarré des processus d'amélioration des conditions de travail.

Des expérimentations plus ponctuelles sont également en cours : casiers dépose-livraison chez Dia, canaux hors-murs chez Monoprix ; marques distributeurs vendues dans d'autres enseignes avec Carrefour ; etc. En revanche, le drive, une pratique maintenant entrée dans les moeurs de beaucoup de Français, est limité dans son développement par la loi Duflot. Les experts s'accordent sur le besoin de rationaliser son développement.
Les défis que les franchiseurs devront relever en 2015 seront nombreux. Seules les enseignes qui sauront faire ce travail de mise à niveau sans toutefois négliger de développer des solutions innovantes pourront aborder sereinement la décennie à venir.

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